Extrait du RIGAL DE LA BIERE 2021

Ce n’est pas un scoop… Tout comme pour les autres secteurs, la filière bière a souffert et souffre encore de la pandémie mondiale qui a déboulé par surprise, bouleversant les projets et provoquant un report d’investissement pour de nombreuses entreprises. Pourtant, nous verrons que le secteur est loin d’être moribond. Le rythme de création de nouvelles brasseries reste soutenu. Les premiers indicateurs économiques pour 2021 montrent certes un repli de certains chiffres, mais cela reste sans comme mesure avec le marasme provoqué dans la société par la crise de la Covid-19. Et le potentiel de croissance reste important. Avec la premiumisation en cours du marché et une consommation d’environ 33 litres par an et par habitant, la plus faible au niveau européen, il y a des raisons de croire à un rebond… lorsque la pandémie sera définitivement derrière nous. Bière et Covid-19 : les impacts des confinements Le secteur de la bière est secoué régulièrement par des événements de nature variée qui peuvent avoir des impacts plus ou moins importants. Au XX e siècle, on retiendra bien évidemment les deux guerres mondiales. La première guerre mondiale entraînera la disparition de 2 000 à 2 200 brasseries. Durant la deuxième guerre mondiale, 850 à 900 brasseries disparaissent à leur tour. Plus récemment, l’application en France au 1 er janvier 2013 d’une hausse des droits d’accises sur la bière de 160 % a également été néfaste pour la brasserie française. Ainsi, on a pu calculer un doublement des fermetures de brasserie en 2013 (1) , par rapport à l’année précédente. Cette taxation aura eu pour effet de provoquer la fermeture des établissements dont l’équilibre financier était le plus précaire. LA SITUATION DU MARCHÉ BRASSICOLE (1) Source : Emmanuel Gillard, Projet Amertume. (2) Grandes et moyennes surfaces. 14

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